Transport et stockage

Les zones de consommation sont souvent très éloignées des zones d’exploitation. Le gaz naturel est donc transporté sur de longues distances.

Gazoducs en acier épais

Un gazoduc est constitué de tubes en acier épais soudés entre eux. Les épaisseurs varient de quelques millimètres à plus d’un centimètre, et le diamètre de 20 cm à 1 m ou plus (le plus grand gazoduc actuel a un diamètre de 1,40 m).

Ces tubes sont souvent recouverts d’une couche protectrice avant d’être soudés entre eux. Avant de déposer le tronçon dans la tranchée, les soudures sont contrôlées très rigoureusement et recouvertes d’un revêtement de protection supplémentaire.

Gazoducs terrestres

Le gaz dans la tuyauterie doit rester à une pression d’environ 70 bars pour garantir une vitesse de transport élevée. Ceci est assuré à l’aide de puissantes stations de compression situées le long du réseau (environ tous les 80 km).

Gazoducs sous-marins

Il y a plus de 2 000 km de gazoducs différents dans la mer du Nord. Les Norpipe, Statpipe et Europipe relient les champs de la zone de gaz naturel norvégienne à la ville d’Emden, sur la côte allemande. Depuis 1993, le Zeepipe assure le transport du gaz naturel norvégien entre Troll (Norvège) et Zeebrugge. Il a ensuite été dédoublé afin qu’un gazoduc aboutisse également à Dunkerque.

L’Interconnector, un gazoduc entre Bacton — sur la côte britannique — et Zeebrugge a été mis en service fin 1998. Il assure le transport du gaz naturel britannique vers l’Europe continentale et inversement. Fin 2006, un deuxième gazoduc (le BBL) a été mis en service entre Bacton et le continent.

Les méthaniers transportent du gaz naturel liquéfié

Le gaz naturel à l’état liquide occupe 600 fois moins de volume qu’à l’état gazeux, ce qui rend le transport par voie maritime plus attrayant sur le plan économique.

À pression atmosphérique normale, le gaz naturel peut être liquéfié sous une pression de 600 bars ou à de très froides températures. Le gaz condensé ou GNL (Gaz Naturel Liquéfié) est stocké et transporté à pression atmosphérique et à une température de -163 °C.

Le commerce du gaz naturel liquéfié s’est fortement développé dans le monde entier depuis 1990. Il représente plus d’un quart du commerce mondial total de gaz naturel. Plus de la moitié de ce commerce se déroule en Asie, mais la technique des méthaniers a été développée en grande partie en Europe occidentale.

L’infrastructure, ce n’est pas seulement les méthaniers

L’infrastructure, ce n’est pas seulement les méthaniers

Pour transporter le gaz naturel liquéfié, les méthaniers seuls ne suffisent pas. Les plus gros investissements dans cette infrastructure sont la liquéfaction, la construction des méthaniers et le stockage :

  • un gazoduc qui relie le champ gazier à la côte ;
  • une usine de liquéfaction et des réservoirs de stockage dans le port de chargement ;
  • un ou plusieurs méthaniers avec des cuves souvent intégrées dans la coque du bateau et dans lesquelles le gaz est maintenu à l’état liquide ;
  • un port de déchargement où le gaz est déchargé, stocké et à nouveau gazéifié ;
  • un gazoduc qui relie le port aux zones de consommation.
Les innovations technologiques réduisent les coûts

Les innovations technologiques réduisent les coûts

Grâce aux innovations technologiques, les coûts du transport de gaz naturel liquéfié ont sensiblement diminué. La même évolution est visible pour les gazoducs transportant le gaz naturel. De ce fait, de plus en plus de réserves de gaz deviennent exploitables. Grâce au terminal de Zeebrugge, la Belgique disposait d’une capacité de regazéification de 9 milliards de m3/an depuis 2009.

Transport en Belgique

Plus d’infos

Stockage

En stockant le gaz naturel dans de grands réservoirs, nous pouvons absorber les variations de consommation. Nous sommes ainsi parés en cas de retards éventuels de livraisons.

Les centres de stockage de gaz naturel en Belgique sont :

  • Zeebrugge : réservoirs contenant du gaz naturel liquéfié ;
  • Loenhout : gaz naturel à l’état gazeux dans des couches aquifères profondes.