Après une première expérience réussie de production de biométhane à Anvers-Sud, Aquafin élargit considérablement sa capacité avec deux nouvelles installations à Genk et Gand. Dendermonde et Deurne suivront prochainement. D’ici 2026, l’entreprise flamande de traitement des eaux usées prévoit de produire 40 GWh de biométhane par an – l’équivalent de la consommation annuelle de gaz de quelque 2.650 ménages.

Du biogaz au gaz vert : une solution énergétique circulaire

Aquafin exploite 330 stations d'épuration des eaux usées (STEP) qui purifient les eaux usées de plus de 87 % des habitants flamands. Une partie des boues issues de ce processus est dirigée vers les digesteurs anaérobies, produisant du biogaz. Alors que ce biogaz était auparavant utilisé dans des installations de cogénération (CHP), celles-ci sont maintenant remplacées par des unités de purification de biométhane sur cinq sites. Le gaz vert ainsi produit est injecté directement dans le réseau grâce à des cabines de régulation installées par Fluvius.

Chauffage intelligent via la riothermie

Ce qui rend ces nouvelles installations encore plus durables, c’est l’utilisation de la riothermie. En extrayant la chaleur des eaux usées purifiées, Aquafin chauffe ses digesteurs sans recours aux combustibles fossiles – une première pour l’entreprise. Ce système innovant souligne l’engagement d’Aquafin pour une énergie circulaire et bas carbone.

Un rôle croissant pour le biométhane en Belgique

Didier Hendrickx, responsable des affaires publiques chez Gas.be, souligne l’importance de cette initiative :
« La demande pour le biométhane augmente fortement, notamment sous l’effet des objectifs climatiques européens. Chaque point d’injection compte dans notre ambition d’atteindre 1 TWh de production nationale d’ici 2026. Aquafin montre ici la voie. »

Avec cet investissement, Aquafin devient un acteur clé de la décarbonation du secteur énergétique en Flandre et démontre que le traitement des eaux usées peut jouer un rôle central dans l’économie circulaire.